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Accepter l’inacceptable

Le projet, c’est le respect du vivant, du temps des saisons. Accepter les échéances et le rythme d’une année. L’écoute du vivant, c’est permettre d’ancrer un nouveau paysage dans le temps. Perdre ce dialogue, c’est perdre l’âme d’un projet et l’assurance de son épanouissement. Cette écoute, c’est accepter qu’un projet doit s’inscrire dans la durée et, parfois, dans l’attente.

Ne pas céder à l’impatience, apprivoiser l’imprévu et rester humble. L’exact contraire des exigences actuelles. Nous avons tous un besoin de nature sans toutefois être prêt à en accepter les contraintes. Ni décorum, ni design, le papier glacé et les écrans contribuent à nous faire oublier que cette nature solide a ses règles.

Notre travail de paysagiste doit permettre d’accompagner le développement d’une plante, d’ajuster une palette végétale aux conditions de site, de palier aux exigences de la nature.